les vies parallèles

Publié le par Paul

Ca y est, c'est la fin.

Ca y est, ça démarre.

Une histoire s'achève. Je suis en effet de retour chez moi, ou plutôt dans mon chez-moi "primitif", mon chez-moi "éternel". Celui où l'on me nourrit, où l'on me blanchit, bref chez papa et maman... Le chez-moi que j'ai quitté l'an dernier pour un autre, plus petit, mais plus grand, un petit appart dans le grand Toulouse. J'avais deux chez-moi. L'appart' la semaine, la maison le week-end. Puis je les ai tous deux quittés voila neuf mois pour un troisième, ou vous m'avez un peu suivi, qui est à l'origine de ce blog.

Ce matin je me suis donc réveillé chez moi. Dublin, c'était bien. C'était même génial. Je mentirais en disant que je n'ai pas eu de mal à partir de chez moi. Les scènes de l'auberge espagnole se sont reproduites quasimment à l'identique. Changez quelques nationalités, mettez des irlandaises en mini-jupes toute droit sorties des clips américains tout autour, et vous obtenez ma dernière sortie. Pour le dernier soir a proprement parler j'ai préféré rester chez moi, avec mes meilleurs amis "dublinois", ceux avec qui j'ai tant partagé dans ce dortoir. Nous avons passé la nuit éveillés. J'apréhendais énormément les dernières accolades, les derniers bisous, les derniers calins. Finalement j'ai plutôt bien vécu le départ ou plutôt, c'était la moindre des souffrances. Peut-être ce rélexe génétique d'aîné de famille qui veut que lorsque quelqu'un vous pleure dans les bras vous ne vous sentez pas le droit d'en faire de même. Vous devez être fort. probablement parce-que les personnes qui me sont chères ici sont françaises, faciles à revoir. Sûrement grâce à la présence de mon frangin, qui me rappelais que si je quittais un de mes multiples chez-moi, c'étais pour MON chez-moi. Celui d'où le peut partir à souhait, pour mieux y revenir. Celui où sont mes racines. Le départ et l'arrivée. Bien sûr j'ai pleuré. Mais j'ai pleuré après. Après les derniers mots, après les derniers regards, après que ma main toute tremblante ait payé le chauffeur de bus. C'était le contrat. J'ai tellement rit, que je devais, en partant, lacher la larme syndicale. C'est la vie d'un étudiant bourlingueur.

Si tout se passe bien pour moi, je mets les voiles l'an prochain sur une autre capitale, La Capitale, Paris. Je m'y sentirai sûrement bien, comme un poisson dans l'eau. Je m'y sentirai chez moi.

Mais peu importe de quoi demain sera fait, ce matin, je me suis réveillé chez moi, et j'y suis bien.

Publié dans Divers

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D
alors un nouveau blog pour Paris ??
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B
Et bien bon retour en France
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